Grimoire Serdaigle
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Rowena Serdaigle
Rowena Serdaigle
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Date d'inscription : 21/08/2019
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Ven 23 Aoû - 6:24
Les débuts

Les celtes sont un Peuple Indo-européen, les Celtes ont émigré depuis l'est de l'Europe au cours du second millénaire avant notre ère. Lors de leur expansion maximale, ils occupaient toute l'Europe depuis l'Espagne jusqu'à la Turquie actuelle. Puis ils se sont retirés, autour de 200 avant notre ère, dans les territoires les plus à l’ouest : la Bretagne en France, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande et l'ouest de l'Écosse. Le peuple Indo – Européen sera aussi appelé famille celtique Indo – Européen qui sont issus d’un tronc commun dit proto – indo – européen. Les mythologues identifient le peuple Indo – Européen avec la population de la culture Kourganes (peuple occupant les steppes au Nord de la Mer Noire et de la mer Caspienne V° et IV° millénaires avant notre ère) qui consistait à inhumer les défunts. Il reste difficile de dater et de situer géographiquement la coalescence de la famille celte. A cette époque l’économie marchait avec l’agriculture et beaucoup d’élevage, le peuple habitait dans des hameaux de maisonnettes en bois au sol damé de cailloux alors que les forteresses servaient aux nobles.

L’émergence de la culture Celtique

Au milieu du II° millénaire apparaît parmi les scions des Kourganes, une culture qui semble pouvoir être qualifiée de proto-celte et que l’on désigne sous l’étiquette de culture des tumulus. Ses territoires s’étendent sur ce qui est aujourd’hui la Slovaquie, la Moravie, la Bohême, l’Autriche, le Sud de l’Allemagne, la vallée du Rhin, l’Est et le centre de la France ; peut-être aussi déjà une certaine partie de l’Irlande et de la Grand – Bretagne.

Au XIII° siècle on peut voir essentiellement un degré de productions et d’utilisation du bronze inconnu mais l’avancée la plus spectaculaire est l’abandon de l’inhumations sur tumulus pour une incinération des défunts suivie de l’inhumation des restes dans une urne cinéraire. On appelle cette mutation « Culture des Champs d’Urne ». En 270 Antiochus I° réussit à battre les Celtes Bulgares et a les confiner en Galatie, centre actuel de la Turquie.

Le Déclin celte

Au Proche – Orient, les royaumes galates sont intégrés dans l’Empire romain en 25 avant notre ère mais la langue celtique aurait été encore connue en Galatie 600 ans plus tard. Les grandes défaites des Celtes se situent à l’ouest où elles débutent II° siècle avant notre ère : les celtes du Sud de la Gaule et les Celtes du Nord de l’Italie se bats contre Rome où ils perdent et les romains impose leurs lois.

Le I° siècle avant notre ère, le peuple celte y voit un écroulement général. Les celtes de l’Europe centrale sont submergés par les Daces et par les Germains, La Gaule Cisapline est réduite à l’état de province romaine par Sylla. Les Suèves repoussent les Helvètes pour occuper le Bade-Wurtemberg, la Souaves et la plus grande partie de la Suisse. César conquit la Gaule Transalpine. Auguste écrase les dernières résistances en Hispanie.

En Bavière, les derniers celtes indépendants sont rejoints par des réfugiés gaulois préférant l’exil à la soumission à Rome. En 29 de notre ère, les dernières zones celtes autonome sont écrasées par le conflit qui oppose les Romains aux Germains et aux Draces.

En 43 de notre ère, on peut voir que l’Indépendance celte est dès lors confinée à l’Irlande et la Grande – Bretagne évite la perte de sa celticité. La péninsule Ibérique, les Gaules, les invasions germaines et slaves effacent toutes traces des Celtes et les provinces romanisées perdent l’usage de leur langue.

La classe Sacerdotale

La société celtique est une société de type théocratique [ forme de gouvernement dans laquelle l'autorité est d'essence divine. La "Volonté divine" confère la légitimité politique à son représentant sur Terre (caste sacerdotale ou souverain régnant au nom de Dieu) qui exerce son pouvoir aussi bien dans le domaine religieux que dans le domaine temporel (ce qui concerne les choses matérielles par opposition au domaine spirituel). Par extension la théocratie désigne les régimes politiques qui dépendent du pouvoir spirituel religieux.] qui se compose de trois classes sociales aux fonctions spécifiques : une classe sacerdotale que l’on désigne globalement sous le terme de « druides », une aristocratie guerrière (les equites de César) menée par un souverain (roi, prince) ou un magistrat suprême et une classe de producteurs (plebs), artisans, agriculteurs, éleveurs qui pourvoit aux besoins de l'ensemble de la société.

La classe sacerdotale se compose de trois spécialisations :
• Le druide « théologien » dont les domaines d’attribution sont la religion, le sacrifice, la justice, l’enseignement, la poésie, la divination, etc.

• Le barde est spécialisé dans la poésie orale et chantée, son rôle est de faire la louange, la satire ou le blâme.

• Le vate est un devin (l'eubage), il s’occupe plus particulièrement du culte, de la divination et de la médecine. Les femmes participent à cette fonction de prophétie (telles les Gallisenae de l’île de Sein)
Le Culte


Les Celtes utilisaient des montagnes, des grottes, des sources, des lacs, ect… comme lieu de Culte car ils pensaient que ces lieux naturels étaient habités par les Dieux. Après une bataille gagnée, les guerriers celtes décapitaient les têtes des ennemis tués lors de la bataille.

Comme dans toutes les religions, la religion celte ne fait pas exception aux sacrifices ou rituels. Le sacrifice requiert un prêtre sacrificateur, obligatoirement un druide, un objet ou un être sacrifié et une assemblée. Dans le cas d’un sacrifice animal ou humain, la mise à mort est pour les celtes un « retrait de monde ». On peut voir trois types de sacrifices :
- sans effusion de sang, par les éléments
- avec effusion de sang avec utilisation d’une arme
- sans mise à mort.

On peut voir d’autres pratiques comme :
- La geis : incantation magique utilisée par les druides qui est une obligation et une interdiction. L’interdit peut consister à ne pas manger de chair de tel animal, à ne pas passer à un endroit, à ne pas recevoir un hôte après le coucher du soleil. L’obligation peut consister en un ordre envers quelqu’un, sous la menace d’être tué et déshonoré.
- Le glam dicinn : incantation verbale magique prononcé par le druide, susceptible de provoquer des furoncles sur le visage de celui qui en est l’objet, ce qui entraine une exclusion de la victime de toute vie sociale et la voue à la mort.
- L’imbas forosnai : prophétie incantatoire qui relève de la magie druidique et ne peut être prononcé que par les druides de haut rang. Le file mastique un morceau de viande rouge qu’il place ensuite sur une pierre en offrande aux dieux, puis il fait une incantation. Le lendemain, il doit refaire deux incantations, il place les paumes de ses mains sur ses joues et reste ainsi jusqu’à ce qu’il s’endorme. Nous ne savons pas les effets de cette prophétie.
- Le dichetal do chennaib cnâime : se traduisant par « incantation par le bout des os », semble être une incantation simple et improvisée.

L’année celtique se décompose en 2 saisons, l'une claire et l'autre sombre. Elle comporte 4 fêtes religieuses, décrites par la littérature irlandaise médiévale :
• Samain, qui a lieu le 1er novembre de notre calendrier, correspond au début de l'année et de la saison sombre13. C'est une fête de passage, de transition, elle dure une semaine, trois jours avant et trois jours après. C’est à la fois la fin de l'année qui s’achève et le début de la nouvelle année. Elle est marquée par des rites druidiques, des assemblées, des beuveries et des banquets rituels. Elle a la particularité d’être ouverte sur l’Autre Monde (le sidh des Irlandais) et donc de favoriser le rapport des hommes avec les dieux. On la retrouve en Gaule sous le nom de Samonios (le mot désigne le mois qui correspond approximativement à novembre), attestée par le calendrier de Coligny.
• Imbolc, qui a lieu le 1er février est l’évènement sur laquelle les informations sont les plus lacunaires. Selon l'étymologie, c'est une fête de purification et de lustration.
• Beltaine, qui a lieu le 1er mai, marque une rupture dans l’année, c’est le passage de la saison sombre à la saison claire, lumineuse. Cela entraîne aussi un changement de vie puisque c’est l’ouverture des activités diurnes : reprise de la chasse, de la guerre, des razzias, des conquêtes pour les guerriers, début des travaux agraires et champêtres pour les agriculteurs et les éleveurs. Il s'agit également d'une fête célébrant la fertilité dédiée à la déesse Mère. Durant une seule nuit, les couples se scindent et sont libres de célébrer les festivités dans les bras d'un autre partenaire.
• Lugnasad, l’ assemblée de Lug » a lieu le 1er août, pendant la période des récoltes. C’est la fête royale et plus précisément de la souveraineté dans sa fonction redistributrice des richesses. C'est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité du royaume.
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