le chêne arbre sacré des anciens celtes

Les Celtes, comme les autres peuples indo-européens, accordaient une importance majeure aux arbres dans leur vision symbolique du monde. La place de l’arbre et de la forêt en Europe explique que dès l’âge de Bronze (entre 2500 et 1000 av J-C), les ancêtres des Celtes sacralisèrent les plus grands et anciens arbres : Le Chêne.

L’arbre devint alors une image du centre du monde, reliant les différents niveaux et mettant les éléments en contact, comme pour l’Yggdrasil scandinave. Au cœur des territoires ethniques, il fut associé à la symbolique du centre, si importante dans la représentation de l’espace celtique. Pour les Celtes, le chêne représentait la force invincible et la longévité. Il le considère comme un arbre oraculaire (les dieux parlaient dans ses branches). Les druides cueillaient le gui sacré et où Héraclès tailla les bois pour confectionner sa massue. Dans la forêt, les druides faisaient des chênes de véritables temples végétaux.

D’après les écrits, datant de l’ancienne Irlande Moyenâgeuse, le chêne se distinguait par son importance car à cette époque la prise de fonction royale se déroulait le plus souvent auprès d’un chêne, dont la longévité et la robustesse annonçait la réussite du souverain. Comme nombre de traditions celtiques, la sacralité du chêne c’est transmis, sous les formes renouvelées, la civilisation de l’Europe chrétienne. D’après les écrits, Louis IX aussi appelé Saint-Louis rendait la justice sous un grand chêne. En plein XIII° le chêne est toujours associé au pouvoir suprême de la nature divine. La religiosité populaire a elle aussi accordé une valeur supérieure au chêne, qui devient ainsi parfois le point d’encrage des lieux de culte, comme le chêne-chapelle d’Allouville (Normandie), ou le Gros Chêne et sa chapelle en forêt du Hagueneau (Alsace), dernier avatar du dieu-chêne.